Ce que les entrepreneurs doivent savoir sur le maniement de l’équipement à distance

18 janvier 2023

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Les équipements autonomes et semi-autonomes sont des technologies déjà bien implantées dans le secteur des mines. Selon Kris Troppmann, directeur, Construction intelligente à Équipement SMS, la même tendance devrait faire son apparition dans le secteur de la construction dès 2023. Nous avons discuté avec Kris pour qu’il nous explique pourquoi, où et comment cette tendance va émerger et nous dise ce à quoi les entrepreneurs devraient porter attention. Voici les principaux points de notre conversation.

L’équipement semi-autonome ne sert pas à remplacer les gens, mais à améliorer les tâches du personnel existant.

Trouver et retenir des employés qualifiés est le principal souci des entreprises de construction depuis au moins une décennie. L’autonomie supervisée n’est pas une solution miracle, mais un outil puissant qui permet d’utiliser le personnel de manière plus productive et, ce qui est tout aussi important, de mettre les opérateurs à l’abri du risque lorsqu’ils accomplissent des tâches dangereuses ou désagréables.

Kris :

Les scénarios d’utilisation d’équipement semi-autonome dont nous discutons avec les entrepreneurs prévoient toujours la présence d’un opérateur qui, grâce à cette technologie, peut voir ce qui se passe autour de la machine et faire les manœuvres nécessaires au moyen d’un appareil portatif, d’un ordinateur portable ou d’un simulateur installé dans une remorque ou dans un endroit distant.

Voici les trois principales raisons pour lesquelles les entreprises de construction envisagent d’utiliser des solutions d’autonomie supervisée :

La sécurité : mettre l’opérateur à l’abri du risque.
Le recrutement et la rétention des opérateurs : permettre aux recrues moins expérimentées et plus attirées par la technologie d’avoir accès plus facilement au métier.
Les améliorations sur le plan opérationnel : notamment en ce qui concerne la prévisibilité des résultats, les gains de productivité et la réduction de l’usure et des dommages causés à l’équipement.

La technologie de maniement de l’équipement semi-autonome est bien établie.

La technologie de commande autonome et semi-autonome a largement dépassé le stade de l’innovation avant-gardiste et est actuellement exploitée par un certain nombre de clients d’Équipement SMS dans le secteur minier. Les entreprises de construction qui adopteront cette solution travailleront avec une technologie éprouvée qu’elles pourront adapter à des scénarios de construction.

Kris :

L’autonomie à distance dans le secteur de la construction s’appuiera sur des solutions minières intelligentes. Le secteur minier utilise déjà un grand nombre de solutions autonomes, notamment dans des domaines comme les sables bitumineux, où l’on trouve un grand nombre de camions de classe ultra circulant en autonomie sur des itinéraires programmés. Les technologies de maniement semi-autonome constituent une étape sur cette voie, et c’est ce dont nous discutons avec nos clients du secteur de la construction.

Cette technologie a atteint un stade de maturité qui permet de connecter toute une série d’applications à une plateforme semi-autonome. Il peut s’agir notamment d’applications de production de rapports volumétriques et de rapports d’avancement. Les clients sont très enthousiastes quant au potentiel de cette technologie pour leurs activités.

Kris :

La technologie a déjà été mise à l’épreuve et est parfaitement fonctionnelle. Son déploiement ne sera donc pas la partie la plus difficile du processus. Le principal défi et l’obstacle le plus important auxquels il faut réfléchir sont la gestion du personnel, la gestion du changement et les modifications à apporter aux processus opérationnels.

Je recommande de diviser ce défi en deux parties. La première consiste à examiner chaque processus opérationnel, comme les activités de transport, auquel vous souhaitez intégrer la technologie, puis à vous demander comment chacune des tâches de ce processus va changer avec l’intégration de la solution semi-autonome. Après cette étape, il faut travailler avec tous les intervenants concernés par les changements et leur fournir la formation et l’encadrement qui leur permettront de se sentir à l’aise dans le nouveau cadre de travail.

Les premières utilisations dans le secteur de la construction auront lieu sur des chantiers bien établis où les manœuvres sont répétitives.

La rentabilité des activités semi-autonomes est optimale sur les chantiers statiques et de longue durée où les tâches sont répétitives et prévisibles et où une grande partie des nouvelles activités se dérouleront.

Kris :

Les premiers contextes d’utilisation d’équipements télécommandés sont les chantiers où les machines effectuent des tâches et des mouvements répétitifs sans avoir à quitter le chantier. C’est notamment le cas des carrières et des installations de production de granulats ou de béton.

Les activités de soutien à l’exploitation minière dans les aires de résidus constituent un autre contexte d’utilisation important. C’est un travail qui peut être dangereux et qui a déjà causé des accidents mortels. Il est donc préférable de retirer l’opérateur de la machine pour qu’il la fasse fonctionner à distance.

Cette évolution est une bonne nouvelle pour les jeunes qui se lancent dans ce domaine.

Plus les activités liées au maniement de machines se transformeront sous l’effet des nouvelles technologies de construction intelligentes, plus les jeunes recrues qui ont grandi avec la technologie seront attirées par le métier. On peut s’attendre à ce que cette transformation joue un rôle croissant dans les efforts pour attirer les meilleurs talents dans le secteur.

Kris :

Lorsqu’il s’agit de recruter de nouveaux opérateurs, nos clients sont depuis plusieurs années en butte à la réticence de la jeune génération à choisir une carrière dans l’utilisation d’équipements lourds. Mais comme l’a dit un de mes clients, l’autonomie supervisée incite les jeunes qui aiment jouer aux jeux vidéo à entrer dans le monde du travail. En y regardant de plus près, on se rend compte que le travail de l’opérateur reposera de plus en plus sur la technologie à mesure que les applications connectées deviendront plus sophistiquées et que les entreprises s’engageront sur la voie de l’autonomie totale. Cela signifie qu’en fin de compte, les employés passeront plus de temps à améliorer l’efficacité et à diminuer l’empreinte carbone et moins à faire un travail ennuyeux, sale et dangereux.

Conclusion :

Les équipements semi-autonomes ne sont pas une nouveauté. Grâce à leur utilisation généralisée dans le domaine de l’exploitation minière intelligente, le secteur de la construction peut dès à présent profiter de solutions éprouvées. Les entrepreneurs devront adapter leurs méthodes de travail et leurs compétences à la nouvelle technologie. Cela dit, les plans pour le déploiement de cette technologie sont déjà sur la planche à dessin et le processus devrait s’accélérer au cours des prochains mois.

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