Fort Hills branch

Plus de 700 000 heures sans blessure avec arrêt de travail à la succursale de Fort Hills

Plus d’ambition, plus de sagesse et une meilleure sécurité

La sécurité est la priorité absolue dans la plupart des secteurs et c’est certainement vrai quand on parle d’équipement lourd. Il faut par contre éviter de simplement exécuter les vérifications et cocher les cases. En effet, il faut plutôt remettre le statu quo en question, lancer des discussions et faire évoluer nos processus pour mobiliser absolument tout le monde en vue de créer un environnement de travail plus sécuritaire où les gens sont mieux outillés.

« Cette marque de 700 000 heures remonte au début de notre succursale », nous dit Nigel Vanderkooi, directeur des opérations. « Incroyable de penser qu’il nous a fallu environ sept ans pour atteindre ce nombre, ce qui veut dire que depuis notre ouverture, nous n’avons jamais renvoyé une seule personne blessée à la maison. Les membres de notre équipe sont retournés à leurs maisons, à leurs familles, et ont pu vivre leurs vies sans avoir à gérer les conséquences de blessures. »

C’est incroyable d’atteindre ce jalon

Selon l’équipe, cette marque s’explique par la constance et la persévérance démontrées à la succursale. « Nous continuons de bien agir en nous assurant de toujours faire ce qui est le plus avantageux pour tous et en collaborant pour atteindre un objectif commun », déclare Adam Schneider, superviseur de terrain.

Tom Adamson, technicien d’équipement lourd, est tout à fait d’accord. Chaque fois qu’il sort de chez lui le matin, il pense à la sécurité avant tout. Même s’il y a divers sous-traitants dans l’édifice, « c’est la chose dont tout le monde parle et à laquelle tout le monde pense ».

« Je crois que c'est ce qui explique nos résultats », ajoute Nigel. « Il n’y a pas simplement un petit groupe qui est en cause. Tout le monde vise le même objectif. »

Après tout, ce sont les personnes qui font le travail qui sont aussi responsables de se soucier de la sécurité des autres.

« En réalité, la majorité d’entre nous n’aime pas quitter sa famille pour venir travailler ici, alors nous avons dû créer notre propre petite famille », nous raconte Adam. « Quand nous sommes loin de nos proches durant une semaine ou deux, nous devons créer un solide système de soutien... parce que c'est tout ce que nous avons ici. »

L’équipe met l’accent sur un niveau de responsabilisation élevé dans l’ensemble de l’organigramme. « Peu importe le poste, nous encourageons tout le monde à signaler les problèmes et à parler de leurs attentes pour les améliorations et les mesures à prendre. La responsabilité va dans les deux sens, car tout le monde est responsable », précise Adam.

Cela mène à des critiques constructives, que l’équipe préfère appeler des « interventions respectueuses ».

« Il n’est pas si difficile de parler à une personne qui est prête à vous écouter et à vous prendre au sérieux », déclare Tom. « Ça change tout de savoir qu’une personne est ouverte à mes idées et que nous essayons tous d’améliorer la situation! »

Comment entretenir la flamme

À la fin décembre, l’équipe de la succursale a réalisé qu’elle avait atteint les 700 000 heures et a commémoré l’atteinte de ce jalon en créant des vestes. Comme c’est le cas quand notre équipe de sport préférée fait quelque chose de formidable, nous avons ressenti beaucoup de fierté. « Nous sommes fiers de parler de notre succursale », affirme Nigel. « Tout revient au soutien et à la camaraderie. »

Quant à établir d’autres objectifs, Adam veut agir avec prudence. « Il ne faut pas se projeter trop loin dans l’avenir », selon lui. « Il faut regarder droit où nous allons faire notre prochain pas ». Quand on parle de sécurité, il ne faut pas oublier qu’il est possible d’obtenir un résultat identique que nos comportements soient corrects ou non. S’il n’y a pas d’accidents, ça ne veut pas nécessairement dire que c’est parce que nous avons bien agi, n’est-ce pas? Voilà pourquoi il est important de nous axer sur le moment, le quart ou la journée en cours. Il faut accomplir nos analyses des dangers en chantier (ARC), nos évaluations des dangers et nos interventions respectueuses. Tout doit être fait étape par étape. »

Le jalon est important, mais c'est à d’autres choses que nous devons penser.

« En premier lieu, il faut faire en sorte que tout le monde revienne à la maison en toute sécurité après leurs quarts », nous dit Nigel. « Nous devons accomplir chacune des tâches de façon sécuritaire. Nous devons aussi nous soucier des autres. Nous allons continuer d’atteindre ces jalons, mais sans que ça soit notre véritable objectif. »

Tous à l’action

À Fort Hills, la clé de la réussite se trouve dans le suivi. « Si les équipes nous signalent des problèmes et voient que nous n’agissons pas, personne ne va adhérer à notre système », nous explique Adam. « Il faut traiter tout le monde comme il se doit en prenant les mesures les plus efficaces possible. »

Le véritable secret se trouve dans la participation quotidienne. « Les documents que nous soumettons ne sont pas que des listes de cases à cocher », précise Nigel. « Pour vraiment améliorer la situation, il faut réfléchir à la question. Nous investissons beaucoup d’efforts dans les processus d’analyse, de suivi et de rétroaction. En fin de compte, tout le groupe bénéficie d’un environnement de travail plus sécuritaire. »

Quand la succursale embauche des nouveaux venus, l’aventure commence souvent par une conversation qui ressemble à « J’ai vu une guenille par terre et je l’ai ramassée, car c’était un risque de trébucher. » Avec un peu de pratique, cette première interaction évolue vers une conversation qui ressemble à « J’ai vu un sous-traitant accomplir une tâche de façon non sécuritaire » et qui mène à une intervention.

« Au début, le système peut sembler simple, mais au fur et à mesure que les gens apprennent à faire confiance au programme, ils se rendent compte qu’il comprend tout ce dont nous avons vraiment besoin », nous explique Adam.

« Sécurité » n’est pas un mot que nous devrions avoir peur de prononcer

Parfois, la culture de la sécurité est associée à une réputation de « gardien ». Pas ici.

« Nous ne sommes pas ici pour faire des arrestations, mais bien pour que les gens retournent à la maison en toute sécurité et nous communiquent des idées d’amélioration », affirme Adam.

« J’ai l’impression que nos messages passent bien », ajoute Tom. « C'est ce qui est le plus important pour moi ».

Peu importe de qui il s’agit, si quelqu’un imagine une meilleure façon d’accomplir une tâche ou un moyen d’améliorer le programme, l’équipe sera à l’écoute. « Une solution excellente peut venir d’absolument n’importe qui, mais surtout les personnes qui sont sur le plancher et incarnent notre culture de sécurité jour après jour », selon Adam. « Il y a toujours un suivi, et nous en sommes fiers, même si cela veut dire qu’il faut faire un compromis ou changer de solution. »